D’innombrables prodiges du monde du spectacle, sportifs exceptionnels, rois, capitaines d’industrie, scientifiques, politiciens, chefs cuisiniers et autres héros – sont gays ou bisexuels…
… J’ai décidé de raconter leurs histoires afin de montrer aux personnes qui ont été brimées à cause de leur orientation sexuelle qu’il y a des gays admirables dont l’homosexualité n’a pas empêché la réussite…
Aujourd’hui je vous propose une article sur le grand cinéaste français André Téchiné.
André Téchiné, grand cinéaste … gay
André Téchiné est né le 13 mars 1943 à Valence-d’Agen.
Biographie
D’abord critique aux Cahiers du cinéma (1964-68), André Téchiné se lance dans la réalisation à 21 ans avec un court-métrage, « Les oiseaux anglais » (1964). Cinq ans plus tard, le jeune cinéaste réalise son premier long-métrage « Paulina s’en va » (1969) un portrait troublant de l’actrice Bulle Ogier. Mais il considère lui-même que sa véritable entrée dans le cinéma s’opère avec son deuxième long métrage « Souvenirs d’en France » (1975) influencé par Bertolt Brecht, avec en tête d’affiche Jeanne Moreau, qui lui vaut les éloges du philosophe Roland Barthes qui devient son ami. Le film est un succès et permet au cinéaste de se faire une place de choix dans le paysage cinématographique français.
André Téchiné est soutenu, au générique de ses films, par de grandes vedettes comme Jeanne Moreau, Gérard Depardieu, Marie-France Pisier, Isabelle Adjani, Isabelle Huppert ou plus tard Juliette Binoche, Emmanuelle Béart, Daniel Auteuil et Michel Blanc, qui ont tous reconnu en lui un directeur d’acteurs exceptionnel. Avec leur soutien, il invente un cinéma personnel, d’un romantisme flamboyant et farouchement anti-naturaliste. À partir d’« Hôtel des Amériques » en 1981, il commence à tourner avec Catherine Deneuve, dont il aime la beauté lunaire, hitchcockienne, et qui deviendra l’une de ses actrices fétiches.
Téchiné alterne les grands récits romanesques et les histoires intimistes, souvent à tonalité autobiographique. Il aborde plusieurs sujets liés aux mœurs et à l’évolution de la société contemporaine tels que l’homosexualité (thème qui le concerne personnellement, ce qui s’exprime notamment dans le drame intimiste en partie autobiographique « Les Roseaux sauvages »), le divorce, l’adultère, le délitement familial, la prostitution, la délinquance, la toxicomanie ou encore le sida
En 1985, André Téchiné reçoit le prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour son film « Rendez-vous » avec Juliette Binoche et Lambert Wilson. Après le succès critique et public de « Ma saison préférée » présenté à Cannes en 1993, le réalisateur connaît la consécration avec « Les roseaux sauvages » (1994) drame intimiste en partie autobiographique, qui révèle la toute jeune Elodie Bouchez. Nommé aux César dans multiples catégories, le cinéaste repart avec le César du meilleur réalisateur, celui du meilleur scénario et celui du meilleur film.
« Les Roseaux sauvages » est également récompensé par le Prix Louis-Delluc.
André Téchiné a été membre du jury au festival de Cannes de 1999 et à la Mostra de Venise 2011. Il est, à ce jour, le cinéaste français ayant présenté le plus de films en compétition au Festival de Cannes, avec un total de 6 films depuis 1979.
En 2003, l’ensemble de son œuvre cinématographique est couronnée du Prix René-Clair. On peut juger de son influence à travers les premiers films de plusieurs auteurs français tels qu’Olivier Assayas, Michel Béna, Xavier Beauvois, Gaël Morel, Céline Sciamma ou encore Antony Cordier. La même année, il est candidat à l’Académie française.
En 2009, il a présidé le jury du concours de scénarios contre l’homophobie « Jeune et homo sous le regard des autres » organisé par le Ministère de la jeunesse et des sports et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.
En 2004, il dirige Catherine Deneuve pour la troisième fois dans « Les Temps qui changent », nommé pour l’Ours d’Or au Festival de Berlin l’année suivante.
André Téchiné revient en 2007 avec « Les témoins », oeuvre sensible qui traite de l’apparition du sida en France au début des années 1980. S’inspirant d’un fait divers retentissant, il réalise en 2009, « La fille du RER » avec Emilie Dequenne, avant de mettre en scène « Impardonnables » (2011) avec Carole Bouquet et André Dussollier.
En 2014, il est de retour à Cannes pour présenter son nouveau long-métrage, « L’homme que l’on aimait trop ». Le film, qui réunit Catherine Deneuve, Adèle Haenel et Guillaume Canet est présenté en sélection officielle.
Ses films les plus récents sont « Quand on a 17 ans » (2016) dont le héros est un adolescent homosexuel (Kacey Mottet-Klein) dont la mère est jouée par Sandrine Kiberlain et « Nos années folles » avec en vedette Pierre Deladonchamps (« L’inconnu du lac » d’Alain Guiraudie)
Homosexualité
André Téchiné est gay.
En octobre 2017 au micro de « France Culture » il évoque [son homosexualité] et l’effervescence des années 70 : les soirées commençaient au « Flore » et se poursuivaient par un dîner au « Sept », haut lieu de la nuit gay dont le sous-sol renfermait une boîte de nuit sulfureuse.
Il décrit une période d’insouciance et de libération de la communauté gay, pourtant clandestine jusqu’en 1982, date à laquelle Mitterrand dépénalise l’homosexualité. Pudique, le cinéaste a attendu d’être orphelin pour aborder explicitement ce sujet dans ses films. Il préfère d’ailleurs parler « des » homosexualités. « Au singulier, ça ne correspond à rien, ça ne marche pas. »
wikipedia + Télérama + gala – compilé par roijoyeux
… Revenez pour de nouvelles enquêtes, prochainement sur roijoyeux !! … Et vous pouvez lire l’histoire des autres héros joyeux ici
Bon week-end, bises.
Merci idem, bises.
Bel article. 🙂 Quand on a 17 ans est le dernier film que j’ai vu de lui, c’est une très belle histoire sur les amours naissants…
merci moi aussi j’ai bien aimé 🙂