Pour fêter son 103è anniversaire de naissance, revoici mon article sur le brillant Travilla, le Dieu des costumiers du cinéma américain, gagnant d’un Oscar et deux Emmy Awards, qui restera dans l’histoire pour avoir conçu des robes inoubliables pour Marilyn Monroe.
Travilla, génie de la mode Hollywoodienne
Biographie sommaire
William « Billy » Travilla, connu professionnellement sous le nom Travilla (22 mars 1920 – 2 novembre 1990), est un costumier américain, pour le théâtre, la télévision et le cinéma.
Né et élevé à Los Angeles en Californie, Travilla se passionna pour l’art dès l’enfance. Petit garçon, il était déjà si brillant qu’il fut accepté à l’âge de 8 ans à l’école des beaux-arts Chouinard de L.A. où ses condisciples étaient de jeunes adultes.
A 16 ans, il se prit d’intérêt pour les spectacles de cabarets, qu’il se mit à fréquenter et où il imaginait des costumes; puis il vendait ses dessins aux artistes.
Ensuite il s’inscrivit à l’Université de Woodbury (Californie du Sud) où il perfectionna son art en étudiant la conception de costumes de mode; il obtint son diplôme en 1941.
A la sortie de l’Université, il commença à travailler à Hollywood, pour les studios United Artists et Columbia puis Warner. Son ascension fut rapide et dès 1947, il dessina des costumes pour une célèbre actrice (Ann Sheridan) et des oeuvres prestigieuses : le film noir « Nora Prentiss » (1947) puis le western « Silver River » (1948) qui furent des succès.
En 1949, Travilla gagna un Oscar pour « Les aventures de Don Juan » avec le légendaire Errol Flynn et en 1951, il créa les costumes de « Le jour où la Terre s’arrêta » devenu depuis un classique du cinéma de science-fiction.
A partir de cette période, il travailla principalement pour le studio Twentieth Century-Fox, où il créa les costumes de grands films comme « Viva Zapata! » d’Elia Kazan avec Marlon Brando, et habilla de grandes stars, de Marlene Dietrich à Joan Crawford en passant par Loretta Young et bien sûr … Marilyn Monroe.
C’est en 1952 que Travilla commença à collaborer avec Marilyn, créant les costumes de « Troublez moi ce soir » (1952) et surtout les fascinantes robes de « Les hommes préfèrent les blondes » (1953).
Marilyn Monroe adorait ses créations et Travilla allait concevoir les costumes de six autres de ses films, dont la robe blanche soulevée sur la bouche de métro, dans la scène devenue mythique de « Sept ans de réflexion » (1955).
En tout, Travilla participa à une centaine de films américains entre 1941 et 1980. En plus de son Oscar gagné en 1949, il fut trois fois nommé aux Oscars : pour « Comment épouser un millionnaire » (1953), « There’s No Business Like Show Business » (1954) et « The Stripper » (1963).
A partir de la fin des années 70, Travilla se tourna vers la télévision. Le plus grand succès auquel il participa fut « Les oiseaux se cachent pour mourir » (1983). Il fut nommé 7 fois aux Emmy Awards, et l’emporta deux fois, pour « The Scarlett O’Hara War » (1980) (téléfilm racontant comment fut choisie l’actrice qui joua l’héroïne d’ « Autant en emporte le vent ») et en 1985 pour un épisode de la série « Dallas ».
Il habilla aussi des légendes de la musique américaine : Judy Garland, Dionne Warwick et Whitney Houston.
Travilla prit sa retraite en 1986 et décéda le 2 novembre 1990 d’un cancer du poumon.
Vie privée et homosexualité
Le 19 août 1944, Travilla épousa l’actrice Dona Drake à Santa Monica (Californie) qui lui donna une fille, Nia, en 1951. Travilla et sa femme se séparèrent en 1956, mais restèrent mariés sur le papier jusqu’au décès de l’actrice en 1989.
Travilla a raconté avoir eu une brève liaison avec Marilyn Monroe mais selon les historiens du cinéma, cela est peu probable…
… car Travilla était gay : après s’être séparé de sa femme, il vécut en couple jusqu’à la fin de sa vie avec son collègue styliste William « Bill » Sarris, qui hérita de sa fortune en 1990. William Sarris décéda en 2014.
travilla.com + wikipedia – résumé et traduit de l’anglais par roijoyeux
… Revenez pour de nouvelles enquêtes, prochainement sur roijoyeux !!! … Et vous pouvez lire l’histoire des autres héros joyeux ici