Joyeux… Angus McBean

Pour fêter le 120è anniversaire de sa naissance, revoici mon article sur le grand photographe britannique Angus McBean, figure culte du surréalisme.

Angus McBean, le glamour surréaliste

Angus McBean (8 juin 1904 – 9 juin 1990) était un photographe et décorateur de théâtre, renommé pour les photos de théâtre et cinéma innovantes qu’il réalisa dans les années 1930 et 1940, influencé par le mouvement surréaliste. Il fut imité pendant toute sa carrière qui s’étendit jusqu’aux années 1980 et son influence est encore importante de nos jours.

Voici les points les plus intéressants de sa vie.

Jeunesse

Angus McBean est né en 1904 à Newbridge, ville du Pays de Galles, d’un père géomètre de mine de charbon.

Il acheta son premier appareil photo et tripode alors qu’il avait 14 ans à la fin de la 1ère Guerre Mondiale (1918). Fasciné par les pouvoirs apparemment magiques de la photographie, le jeune Angus voulait pouvoir prendre des gens en photo et il vendit une montre en or que son grand-père lui avait légué pour s’acheter l’équipement qui coûtait 5 livres.

En 1925, après la mort prématurée de son père, McBean, 21 ans, s’installa avec sa mère et sa soeur cadette à Londres dans une maison de 3 chambres. Il y travailla pour le magasin de luxe Liberty, au rayon des antiquités, où il apprit la restauration, et il occupait son temps libre avec la photographie, la fabrication de masques et en assistant à des pièces de théâtre dans le West End londonien.

Age adulte

Il avait 28 ans en 1932 lorsqu’il quitta Liberty et se laissa pousser la barbe afin de symboliser le fait qu’il ne serait plus jamais travailleur salarié. Il devint alors créateur d’accessoires de théâtre, notamment pour la pièce médiévale « Richard of Bordeaux » de John Gielgud en 1933.

De plus, les masques créés par Angus McBean furent remarqués, faisant l’objet d’articles de journaux, et ils étaient grandement admirés par le photographe Hugh Cecil, qui offrit à McBean un poste d’assistant à son studio de Mayfair. Après avoir appris les secrets de photographie de Hugh Cecil, qui avait un style moins agressif que le sien, Angus McBean fonda son propre studio 18 mois plus tard sur Belgrave Road dans le centre de Londres.

Consécration

McBean l’artiste était toujours connu en tant que créateur de masques, et en 1936 Ivor Novello lui commanda des masques pour la pièce « The Happy Hypocrite ». Novello était aussi impressionné par le travail d’Angus McBean en tant que photographe, et il lui demanda en plus de prendre une série de photos de spectacles de théâtre, notamment de la jeune actrice Vivien Leigh…

… Les résultats, des photos prises sur scène avec la lumière caractéristique d’Angus McBean, furent aussitôt choisis pour remplacer les photos ternes déjà prises par le studio bien établi Stage Photo Company.

Mc Bean s’était ainsi trouvé une nouvelle carrière, et une importante relation d’amour professionnel débuta pour lui : il allait photographier Vivien Leigh sur scène et en studio à presque chacune des prestations de l’actrice jusqu’à sa mort trente ans plus tard.

McBean devint ainsi un des photographes portraitistes majeurs du 20è siècle, connu pour ses extraordinaires photographies de célébrités.

Scandale et interruption temporaire de carrière

Mais son succès fut menacé lorsqu’au printemps 1942, il fut arrêté à Bath pour avoir commis des actes homosexuels [l’homosexualité étant alors illégale en Grande-Bretagne] et condamné à quatre ans de prison. Il fut heureusement libéré à l’automne 1944 et après la 2nde Guerre Mondiale, arriva avec succès à faire repartir sa carrière.

A cause de cette interruption, on peut distinguer deux périodes dans l’oeuvre d’Angus McBean : sa phase avant-guerre et sa phase après-guerre. Avant-guerre, il avait beaucoup plus confiance en lui, expérimentant l’art surréaliste, et ses photos de personnalités comme Vivien Leigh sont vraiment parmi les images surréalistes connues les plus accessibles… Après-guerre, il retourna vers un style de photographie généralement plus conventionnel, et travailla presque exclusivement avec le monde du théâtre et du spectacle en général.

Il réalisa toutefois des portraits surréalistes dans les années 1950 et après, sur demande de magazines comme « The Daily Sketch » et « Tatler ».

Carrière ultérieure et postérité

Parmi les oeuvres les plus mémorables de sa carrière après guerre, il y a les photos du premier album des Beatles, ainsi que des photos surréalistes et classiques de célébrités comme Agatha Christie, Noel Coward et Audrey Hepburn.

Toutes ses oeuvres sont de nos jours très recherchées par les collectionneurs et certaines sont exposées dans des collections majeures à travers le monde.

article entier à lire sur No limit boy – résumé et traduit par roijoyeux

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