Joyeux… Frederick Loewe

Pour fêter le 123è anniversaire de sa naissance, revoici mon article sur le grand compositeur de comédies musicales Frederick Loewe (« My Fair Lady »).

Frederick Loewe, le compositeur des compositeurs

Frederick Loewe est un compositeur américain d’origine allemande, né le 10 juin 1901 à Berlin et mort le 14 février 1988 à Palm Springs.

Frederick Loewe est connu pour son immense talent et sa collaboration avec le parolier Alan Jay Lerner sur plusieurs comédies musicales à succès, à Hollywood comme à Broadway, dont « My Fair Lady » et « Gigi ».

Voici les points les plus intéressants de sa vie.

Biographie de Frederick Loewe

Frederick Loewe est né « Friedrich (Fritz) Löwe » à Berlin, de parents viennois Edmond et Rosa Löwe. Son père, d’origine juive est une star de l’opérette, célèbre dans toute l’Europe, en Amérique du Nord et du Sud. Il a notamment interprété le rôle du comte Danilo dans la production 1906 de « La Veuve joyeuse » à Berlin.

Enfant prodige

Frederick Loewe grandit à Berlin et fréquente une école prussienne de cadets dès l’âge de cinq ans jusqu’à sa treizième année. Très jeune, il apprend à jouer du piano à l’oreille et aide son père à répéter. Il commence à composer des chansons à l’âge de sept ans. Il entre finalement au conservatoire de musique de Berlin, un an après le pianiste virtuose Claudio Arrau.

Le petit Frederick y étudie avec Ferruccio Busoni et Eugen d’Albert. Il remporte la très convoitée médaille Hollander décernée par l’école et donne des concerts de piano dans toute l’Allemagne. A 13 ans, il est le plus jeune pianiste soliste qui ait jamais joué avec l’Orchestre philharmonique de Berlin.

A 15 ans, il compose une chanson intitulée « Katrina » qui devient un tube dans toute l’Europe.

L’Amérique

En 1924, le prodige a 23 ans lorsque son père chanteur reçoit une proposition d’engagement à New York. Frederick l’accompagne, bien décidé à écrire pour Broadway. Cela va s’avérer particulièrement difficile. Il est obligé d’accepter des petits boulots, y compris marqueur de bovins, chercheur d’or et même boxeur.

Il trouve finalement du travail comme pianiste dans des clubs tenu par des allemands à Yorkville [quartier de la ville de New York] et dans les salles de cinéma comme accompagnateur au piano de films muets.

Loewe commence ensuite à fréquenter le Lambs Club, un lieu de rencontre pour les artistes de théâtre, producteurs, gestionnaires et administrateurs. En 1942, il y rencontre Alan Jay Lerner. Leur première collaboration est une adaptation musicale de la comédie de Barry Connor « The Patsy », renommé « Life of the Party », pour une compagnie de Detroit. Le spectacle est représenté pendant neuf semaines et encourage le duo à unir leurs forces à nouveau, avec en plus Arthur Pierson, pour « What’s Up ? », créé à Broadway en 1943, joué 63 fois et suivi deux ans plus tard par « The Day Before Spring ».

Succès spectaculaire avec Alan Jay Lerner

Mais le premier vrai succès de Lerner et Loewe est « Brigadoon » (1947), une fantaisie romantique située dans un village écossais imaginaire, mise en scène par Robert Lewis et qui va se jouer 581 fois, et sera adaptée au cinéma en 1954 avec Vincente Minnelli à la réalisation.

Après le triomphe de « Brigadoon » à Broadway, Lerner et Loewe écrivent en 1951, avec un succès moindre, « La Kermesse de l’Ouest » sur la ruée vers l’or en Californie.

En 1956, Lerner et Loewe adaptent « Pygmalion » de George Bernard Shaw sous le titre « My Fair Lady », avec dans les rôles d’Henry Higgins et d’Eliza Doolittle, Rex Harrison et Julie Andrews. Le succès est considérable à New York et à Londres. La pièce connaîtra 2 717 représentations jusqu’en 1962. Les auteurs reçoivent le Tony Award de la meilleure comédie musicale.

Voyant le succès de « My Fair Lady », le studio de cinéma MGM les charge d’écrire le film musical « Gigi » (1958), qui remporte neuf Oscars, dont celui du meilleur film.

Quant à la pièce « My Fair Lady », elle est adaptée au cinéma en 1964 par le cinéaste américain George Cukor, avec Audrey Hepburn et Rex Harrison.

En 1961, leur production suivante pour Broadway, « Camelot », interprétée par Richard Burton, Julie Andrews et Robert Goulet, connaît immédiatement un énorme succès. La même année, elle emporte quatre Tony Awards.

Dernières années et postérité

En 1964, Frederick Loewe décide de se retirer à Palm Springs, en Californie : il avait 17 ans de plus que son partenaire parolier et sa santé était devenue de plus en plus fragile à partir des années 1960

Après le départ en retraite de Loewe, Lerner va collaborer avec d’autres compositeurs de renom comme Burton Lane, Leonard Bernstein ou Andre Previn.

Frederick Loewe arrête quant à lui de composer jusqu’à ce que Lerner lui propose, en 1973, de compléter la partition du film « Gigi » avec quatre nouvelles chansons pour une nouvelle version à la scène de leur succès, ce qui va valoir à Frederick Loewe un Tony Award pour la meilleure musique originale.

L’année suivante, ils collaborent à nouveau pour une version musicale filmée pour le cinéma du « Petit Prince », d’après Antoine de Saint-Exupéry, réalisée par Stanley Donen.

Loewe est intronisé au Panthéon des compositeurs (Songwriters Hall of Fame) en 1972. Il vit à Palm Springs jusqu’à sa mort, en 1988, à l’âge de 86 ans. Il a une étoile sur le Palm Springs Walk of Stars depuis 1995. Il est enterré dans le Desert Memorial Park à Cathedral City, en Californie.

Homosexualité de Frederick Loewe

Frederick Loewe était connu pour être la « moitié gay » de l’équipe Lerner and Loewe (Lerner était un hétérosexuel flamboyant qui se maria avec de multiples femmes).

Comme beaucoup d’homosexuels sur le retour, Loewe décida de passer sa retraite à Palm Springs, où il s’amusait à faire passer son bon ami Allan Keller pour une femme, « Anna Maria von Steiner, pianiste de renommée mondiale et inspiration de My Fair Lady« , blague que la presse de Palm Springs goba pendant un temps mais sur laquelle elle ne fit aucun commentaire écrit lorsque la supercherie fut découverte.

Etonamment, Loewe vécut plus longtemps que Lerner, qui décéda en 1986. Loewe était trop fragile pour assister à l’hommage commémoratif rendu à Lerner au Shubert Theater de New York mais il envoya le message suivant qui fut lu par Kitty Carlisle Hart, l’épouse de Moss Hart, le metteur en scène de « Camelot » :

« J’ai toujours été surpris de notre degré d’excellence et de combien ce fut simple » concluant avec un vers écrit par Lerner :

« Je t’ai aimé en silence. Adieu, mon garçon. »

Loewe quitta ce monde en 1988, quelques mois avant ses 87 ans, entouré de jeunes hommes en maillots de bain moulants rassemblés autour de sa piscine de Palm Springs.

wikipedia + World of Wonder – résumé et traduit par roijoyeux

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