Joyeux… Jacques Ier

Pour fêter le 458è anniversaire de sa naissance, revoici mon article sur le roi Jacques Ier (James I Stuart), fils de Marie Stuart (reine d’Ecosse et de France), et roi d’Angleterre et d’Irlande.

Jacque Ier, grand roi … joyeux

Jacques Stuart (19 juin 1566 – 27 mars 1625) est roi des Écossais sous le nom de Jacques VI à partir du 24 juillet 1567, ainsi que roi d’Angleterre et d’Irlande sous le nom de Jacques Ier (James I Stuart en anglais) à partir du 24 mars 1603. Jacques règne jusqu’à sa mort en union personnelle sur les trois royaumes, qui conservent néanmoins leur indépendance et leurs institutions propres.

Jacques devient roi d’Écosse à l’âge d’un an, après que sa mère, Marie I d’Ecosse (Marie Stuart), ait été contrainte d’abdiquer en sa faveur. Quatre régents se succédèrent jusqu’à sa majorité, en 1578, mais il ne prit réellement en main les rênes de l’État qu’en 1583. En 1603, il succède à Élisabeth Ire, dernière représentante de la maison Tudor, sur le trône des royaumes d’Angleterre et d’Irlande. À compter de cette date, il se donne le titre de « roi de Grande-Bretagne et d’Irlande ». Désormais, les couronnes d’Angleterre et d’Écosse sont réunies, c’est l’Union des Couronnes. Le roi s’installe en Angleterre, et il ne retournera qu’à une seule reprise en Écosse, en 1617. C’est sous son règne que débutent les plantations en Irlande et la colonisation britannique des Amériques.

Son règne en Écosse, le plus long de l’histoire du pays (57 ans et 246 jours), s’avère couronné de succès dans l’ensemble, mais il rencontre davantage de difficultés en Angleterre : il s’oppose fréquemment au Parlement anglais et fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat, dont la Conspiration des poudres en 1605. Culturellement, « l’âge d’or » élisabéthain se poursuit sous l’ère de Jacques Ier, avec des écrivains comme William Shakespeare, John Donne, Ben Jonson ou Francis Bacon. Jacques lui-même est l’auteur de plusieurs traités et recueils de vers, et il est à l’origine de la traduction de la Bible qui porte son nom, la Bible du roi Jacques.

Jacques et sa femme Anne de Danemark ont sept enfants. Son deuxième fils, Charles, lui succède à la tête des trois royaumes en 1625.

Vie privée et homosexualité

Jacques était un enfant intelligent qui bénéficia d’une brillante éducation humaniste grâce à George Buchanan, qui avait été le professeur de latin de Montaigne. A l’adolescence, c’est vers les garçons que le portent ses désirs. Il tombe notamment amoureux de son cousin Esmé Stuart d’Aubigny, qui arrive de France en 1578 (pour régenter l’Ecosse) et initie le jeune roi aux plaisirs homosexuels pratiqués à la cour du roi Henri III. Jacques élève son amant à la dignité de duc de Lennox. Les comtes protestants reprochent alors ouvertement au duc de Lennox « de gouverner le roi par la luxure ». Malgré cela, le duc de Lennox sera régent d’Ecosse jusqu’en 1582, Jacques prenant les rênes du pays en 1583 à l’âge 17 ans (…)

Le roi doit aussi penser à sa succession : il se marie en 1590 avec la princesse Anne de Danemark. Il lui fera 7 enfants dont plusieurs mourront en bas âge, puis en 1596 une fille, la princesse Elisabeth, qui en épousant un prince allemand, sera la souche de la maison des Hanovre, et enfin (en 1600) l’héritier attendu, le futur roi Charles Ier (qui en 1625 épousera Henriette la soeur du Louis XIII).

Ce devoir accompli, le roi se vantera auprès de ses amants : « Je n’ai jamais couché qu’avec une seule femme dans ma vie : la reine. »

Sa bisexualité était connue à la cour, comme l’était le lesbianisme de la reine Elizabeth I à laquelle il succède en 1603 sur le trône d’Angleterre : « Nous avions le roi Elisabeth, maintenant nous avons la reine Jacques ! » disent les londonniens. »

Sa postérité et son pouvoir assurés, le roi ne craint plus de s’afficher avec de charmants éphèbes. Comme il se permet de les embrasser sur la bouche en public, les anglais peuvent aisément deviner ce qu’il fait avec eux en privé…

Mais le roi ne se contente pas de ces amours superficiels, il a besoin d’un compagnon de tous les instants dont il puisse à la fois apprécier la beauté, l’esprit et la conversation. Les favoris en titre se succèdent : John Ramsay, James Hay, George Herbert, Robert Carr, magnifique jeune homme qui est fait conseiller privé en 1612 et Comte de Somerset en 1613 (…)

Le dernier favori du roi sera le superbe George Villiers qu’il rencontre en 1615 lors d’un divertissement donné par les étudiants de Cambridge. George a 22 ans, est mince, très grand, un corps magnifique, un beau visage, il respire la santé, la joie de vivre et le désir d’être aimé… Jacques Ier alors âgé de 48 ans, tombe follement amoureux. L’ascension du nouveau favori est fulgurante : vicomte en 1616, comte en 1617, enfin duc de Buckingham en 1623 (…)

Dans sa dernière lettre au duc de Buckingham, le roi met son coeur à nu : « Je ne désire vivre dans ce monde que pour toi. J’aurais choisi de vivre dans n’importe quel lieu, mais avec toi, plutôt que de vivre une triste existence de veuve sans toi. Que Dieu te bénisse toi mon doux enfant, toi ma femme, et me permette que tu sois toujours un réconfort pour ton cher père et mari. »

Le roi meurt en 1625 à l’âge de 59 ans, pleuré par le peuple qui lui était reconnaissant de n’avoir pas connu de guerre sous son règne (sur le sol anglais).

wikipedia + Homosexuels historiques (Michel Larivière) – résumé par roijoyeux

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