Joyeux… James Fox (?)

Pour fêter ses 85 ans, revoici mon article sur le formidable acteur britannique James Fox (« The Servant », « Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines » … « Les vestiges du jour »…).

James Fox, prodige du cinéma britannique

James Fox, de son vrai nom William Fox, né le 19 mai 1939 à Londres (Royaume-Uni), est l’une des stars les plus talentueuses et élégantes du cinéma d’outre-Manche.

Issu d’une famille du monde du théâtre, il est doté d’un don précoce pour la comédie qui lui permit de commencer sa carrière extrêmement jeune et d’obtenir des rôles importants dès l’enfance.

Déjà brillant, il fait ses débuts au cinéma alors qu’il n’est âgé que de 10 ans, dans « La famille Miniver » (1950), suite du film américain à succès « Madame Miniver » (1942) … Mais la meilleure de ses premières apparitions sur grand écran, il nous l’offre dans la comédie satirique « L’aimant » (« The magnet ») (également 1950) dans le rôle de Johnny Brent, un petit garçon vivant dans la banlieue chic de Liverpool qui, après avoir volé un aimant à un garçon plus jeune sur la plage voisine de New Brighton, est convaincu d’avoir provoqué une tragédie irréparable, et s’enfuit à Liverpool par crainte d’être arrêté par la police.

Jeune adulte dans les années 60, il devient un acteur majeur du cinéma anglais, bien que refusant la facilité d’une carrière de jeune premier traditionnel : il choisit ainsi régulièrement de jouer dans des films inhabituels, aujourd’hui considérés légendaires du cinéma britannique, comme « The Servant » de Joseph Losey (1963), drame domestique où il crève l’écran face à Dirk Borgarde, ou le très controversé polar « Performance » (1968) réalisé par Donald Cammell and Nicolas Roeg.

Après une pause imposée par le stress du tournage éprouvant de « Performance » – où il a joué en contre-emploi total un voyou meurtrier et profondément dérangé, et s’est travesti en femme (!) – James Fox reprit le chemin des plateaux de cinéma et a depuis continué à tourner régulièrement (il est aujourd’hui âgé de 81 ans mais n’a toujours pas pris sa retraite).

A ce jour, il est apparu dans plus d’une centaine de films dont le le plus célèbre restera probablement le fascinant drame psychologique (à tendance homo-érotique) « The Servant ».

Grâce à son charisme suave, un style de jeu d’une finesse constante et sa capacité à se plonger intelligemment dans ses rôles, James Fox est l’un des très grands acteurs du cinéma britannique d’après-Guerre.

Que ce soit dans la peau d’un jeune aristrocrate naïf, d’un gangster violent des bas-quartier de Londres, ou d’un petit garçon perdu de la banlieue de Liverpool, James Fox a toujours excellé dans les rôles très variés qu’il a tenus, parvenant à exister et même briller aux côtés de certains des plus grands noms du cinéma.

Homosexualité de James Fox (?)

En 1968, James tourna un film particulièrement sulfureux intitulé « Performance » aux côtés du légendaire rocker, devenu acteur, Mick Jagger … Ce film fut enfermé dans le coffre d’une banque jusqu’à son année de sortie (1970), car jugé trop pornographique pour le public de l’époque… Certaines des scènes de sexe étaient si explicites que le laboratoire à qui il fut confié à l’époque refusa de les développer et les détruisit (ciseau puis marteau), prétextant les lois anti-obscénité alors en vigueur.

« Performance », dont certaines des scènes-clés contenant de la nudité frontale masculine ont ainsi disparu, raconte l’histoire d’un tueur à gages, très beau mais extrêmement dérangé, joué par James Fox, qui doit se cacher après avoir commis un meurtre par erreur … dans sa fuite, il rencontre une star du rock sur le déclin, incarnée par Mick Jagger en personne (…) le beau tueur trouble la rock star au point qu’elle en vient à douter de sa propre hétérosexualité, et vice-versa …

La fiction se transposa dans la réalité si on en croit le livre « Hollywood Babylon – it’s back ! » où les historiens du cinéma Darwin Porter et Danforth Prince reportent que Donald Cammell, co-réalisateur du film, a déclaré que James Fox et Mick Jagger développèrent pendant le tournage « une sorte de romance homosexuelle, mais [s’en cachèrent car] ils étaient vraiment deux folles dans le placard. »

S’il a eu des tendances homosexuelles dans sa jeunesse, James Fox est apparemment surtout attiré par les femmes : il a eu au début des années 60 une liaison avec Sarah Miles, sa partenaire de « The Servant » (1963) (…) et il est marié depuis 1973 à une dame nommée Mary Piper, qui lui a donné quatre fils : Thomas Fox en 1975; Robin Fox en 1976; ainsi que les acteurs Laurence Fox, né en 1978, et Jack Fox (1985), et une fille, Lydia Fox (1979).

British Film Institute + wikipedia – résumé et traduit de l’anglais par roijoyeux

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