Joyeux… Laurence Olivier

Pour fêter le 117è anniversaire de sa naissance, revoici mon enquête sur Laurence « Larry » Olivier né le 22 mai 1907, un des plus grands comédiens britanniques de tous les temps.

Laurence a été marié pendant 20 ans à Vivien Leigh (« Autant en emporte le vent ») et il est le père de quatre enfants, mais cela ne veut rien dire car il y a des hommes mariés et pères de famille qui sont gays… Alors… Laurence Olivier était-il gay ???

Voici la réponse du journal britannique « Daily Mail » à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Laurence Olivier :

Larry était-il gay ? Bien sûr que oui.

Par Michael Thornton
1er septembre 2006

Depuis plus de 40 ans, la bisexualité de Laurence Olivier est sujet de déni, préjugé et une extraordinaire sorte de censure. Mais cela a complètement changé le week-end dernier lorsque sa veuve, Dame Joan Plowright, 76 ans, une femme extrêmement honnête et pleine de bon sens, a mis fin à des années de circonspection sur la vie sexuelle ambigüe de feu son mari dans une interview remarquable conduite par Sue Lawley pour l’émission de radio « Desert Island Discs » diffusée par la BBC.

Dame Joan, qui est aussi une actrice reconnue et a été mariée à Laurence Olivier pendant 28 ans, a répondu calmement aux questions de Sue Lawley sur les allégations de liaisons homosexuelles qu’aurait eu le grand comédien au cours de sa vie.

« Si un homme est touché par le génie, il n’est pas une personne ordinaire », a expliqué Joan Plowright. « Il ne mène pas une vie ordinaire. Il a des comportements extrêmes que vous comprenez, et vous trouvez un moyen de ne pas être déstabilisée par ses démons. Vous vous mettez en quelque sorte de côté. Vous continuez votre propre travail et vous vous absorbez dans votre vie de famille. Et finalement vous vous rendez compte que ces autres choses ne sont pas importantes. »

Ces paroles d’une sagesse infinie ont attendu de nombreuses années avant d’être prononcées. Elles mettent fin à l’inexplicable et étrange tabou qui entourait la vie intime du légendaire Laurence Olivier…

… Les « démons » auxquels Dame Joan fait allusion apparurent très tôt dans la vie de Laurence Kerr Olivier, né le 22 mai 1907 à Dorking dans le Surrey (…) puisque son meilleur ami d’enfance, l’acteur Denys Blakelock, était gay. Laurence écrivit bien des années plus tard à propos de leur relation : « J’ai accueilli ce bonheur inhabituel avec une gratitude juvénile et innocente. »

La nuit précédant le premier mariage de Larry Olivier avec l’actrice Jill Esmond, en 1930, Denys Blakelock, qui allait être son garçon d’honneur, alla au lit avec Olivier et celui-ci a avoué qu’ils s’y « amusèrent », mais sans que l’acte sexuel complet n’ait lieu.

Juste avant son mariage avec Jill Esmond, Larry Olivier avait rencontré Noel Coward, l’enfant terrible qui régnait sur le monde du théâtre londonnien. Noel Coward prit Olivier sous contrat et ils devinrent vite amis, et Noel admit par la suite qu’il avait eu un « coup de foudre » pour Olivier et que des familiarités sexuelles avaient lieu entre eux « régulièrement ».

« Il avait 23 ans et il était la créature la plus belle que j’avais jamais vu de ma vie » a reporté Coward, « et bien qu’il se battait pour essayer d’être « normal », il acceptait toutes les expériences avec une obéissance de petit chien. »

En dépit de la liaison de Larry Olivier avec Noel Coward, son mariage avec Jill Esmond eut lieu. Leur fils, Tarquin, naquit le 21 août 1936, mais leur mariage était déjà condamné. En effet, Larry avait à cette époque déjà rencontré une autre actrice, la très belle Vivien Leigh, ainsi que Henry Ainley, le partenaire gay le plus improbable que Laurence ait jamais eu.

Henry Ainley était un acteur de 57 ans, marié et père de famille, que Laurence avait rencontré sur le tournage de « As you like it » d’après Shakespeare. Ainley, qui était ivre d’amour pour Olivier, lui a écrit des lettres où il l’appelait « Larry chéri » ou « Larry Mon Roi » et il signait « Henrietta, votre douce petite chatte » (…)

Jill Esmond divorça de Laurence Olivier pour adultère le 29 janvier 1940, en citant Vivien Leigh. Jill obtint la garde de Tarquin leur fils de de 3 ans 1/2. Ensuite, Leigh Holman, le mari de Vivien Leigh, demanda le divorce pour cause d’adultère, en citant Laurence, et Vivien Leigh devint le seconde Madame Laurence Olivier, le 31 août 1940.

Malheureusement, peu de temps avant ce mariage, alors que Vivien tournait « Autant en emporte le vent » à Hollywood, elle montra les premiers symptomes de la maladie maniaco-dépressive qui allait transformer leur union en cauchemar.

En apparence, les Olivier étaient le couple le plus rutilant du show business international; en réalité, Vivien, ravagée par la maladie mentale et torturée de jalousie envers le talent supérieur de Larry, devint nymphomane et alcoolique, poursuivant souvent de parfaits inconnus pour en faire ses amants.

Il n’est donc pas étonnant que Laurence ait continué à se tourner vers les hommes. En 1940, il rencontra le comédien américain Danny Kaye, avec qui il eut une relation longue et flamboyante. Feu Princesse Marina Duchesse de Kent, la tante de la Reine, qui eut aussi une liaison de plusieurs années avec Danny Kaye, qui était marié et bisexuel, m’a confié avec assurance que Danny et Laurence s’aimaient.

Et Noel Coward, qui était choqué de voir les deux hommes s’embrassant sur la bouche en public, méprisait Danny Kaye.

En 1950, lorsque le couple Olivier retourna en Amérique pour le tournage d’ « Un tramway nommé désir » où Vivien jouait aux côtés de Marlon Brando, David Niven alla un jour leur rendre visite dans leur villa d’Hollywood et surprit « Brando et Larry nus dans la piscine. Larry était en train d’embrasser Brando. A moins que ce ne soit le contraire. Je me suis détourné et me suis rendu à l’intérieur pour voir Vivien. Je suis sûr qu’elle savait ce qui se passait mais elle n’en a pas fait mention. Moi non plus. Il faut savoir rester discret sur certains sujets dans la vie. »

(…)

En 1960, alors que son mariage avec Vivien était bientôt terminé, Larry tourna dans le film « Spartacus » la scène gay la plus célèbre qu’Hollywood ait jamais filmée jusqu’alors. Dans le rôle du Général romain Marcus Crassus, Laurence à moitié nu dans son bain, est lavé par son esclave tout aussi dénudé (joué par le très hétérosexuel Tony Curtis)…

… Cette scène avait été considérée si choquante à l’époque qu’elle fut coupé du montage final. Ce n’est qu’en 1991 qu’elle fut restaurée, accompagnée de ces paroles fortement bisexuelles prononcées par Larry : « Certaines personnes aiment les huitres, d’autres aiment les escargots. Moi j’aime, et les huitres, et les escargots. »

Le 6 janvier 1961, Vivien Leigh divorça de Laurence Olivier, qui épousa Joan Plowright le 17 mars de la même année. Joan lui donna un fils, Richard, et deux filles, Tasmin et Julie-Kate. Avec Joan, Larry allait trouver un bonheur profond, une paix intérieure et une stabilité inconnus de lui. Si son regard continuait parfois à être attiré par des beaux jeunes hommes, Joan avait la sagesse, l’intelligence et le tact de l’ignorer.

(…) Alors que nous allons célébrer en mai prochain le centenaire de l’anniversaire de la naissance de Laurence Olivier – le plus grand acteur de mémoire d’homme -, nous nous devons de rendre hommage au grand courage et à l’intuition aimante de sa veuve, qui a permis que sa vie complexe soit enfin regardée avec calme et sans excitation et sans les déformations du tabou et des préjugés.

Merci Monsieur Renaud qui m’a lancé sur cette enquête.


Revenez la semaine prochaine pour ma prochaine enquête !

A propos roijoyeux

... Soyons... Joyeux !!!
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2 commentaires pour Joyeux… Laurence Olivier

  1. Nina dit :

    Les scènes allusives dissimulées dans les anciens films, dans mon innocence je ne les voyais pas !:)

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