Joyeux… Jules Verne

D’innombrables prodiges du monde du spectacle, sportifs exceptionnels, rois, capitaines d’industrie, scientifiques, politiciens, chefs cuisiniers et autres héros – sont gays ou bisexuels…

… J’ai décidé de raconter leurs histoires afin de montrer aux personnes qui ont été brimées à cause de leur orientation sexuelle qu’il y a des gays admirables dont l’homosexualité n’a pas empêché la réussite…

Aujourd’hui je vous propose un article sur Jules Verne, l’un des écrivains français les plus célèbres dans le monde entier.

Jules Verne, l’inventeur du roman scientifique

Jules Verne, ou Jules Gabriel Verne sous son nom de naissance, né le 8 février 1828 à Nantes et mort le 24 mars 1905 à Amiens, est un écrivain français dont l’œuvre est, pour la plus grande partie, constituée de romans d’aventures utilisant les progrès scientifiques propres au XIXe siècle.

Bien que commençant dans les Lettres en 1853 comme auteur d’opérettes, il obtient le succès dès 1863 lorsque paraît chez l’éditeur Pierre-Jules Hetzel son premier roman, « Cinq semaines en ballon ». Celui-ci connaît un très grand succès y compris à l’étranger et les succès vont s’enchainer pendant quarante ans.

À partir des « Aventures du capitaine Hatteras », ses romans entreront dans le cadre dans la collection « Voyages extraordinaires », qui compteront 62 romans et 18 nouvelles, destinée à la jeunesse mais aussi aux adultes (« Le Tour du monde en quatre-vingts jours », « Le Rayon vert », « De la Terre à la Lune » (..)

Les intrigues des romans de Jules Verne — toujours richement documentés — se déroulent généralement au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, prenant en compte les technologies disponibles à l’époque (« Les Enfants du capitaine Grant » (1868), « Le Tour du monde en quatre-vingts jours » (1873), « Michel Strogoff » (1876), « L’Étoile du sud » (1884), etc.) mais aussi d’autres non encore maîtrisées ou plus fantaisistes (« De la Terre à la Lune » (1865), « Vingt mille lieues sous les mers » (1870), « Robur le Conquérant » (1886), etc.).

Outre ses romans, on doit, entre autres, à Jules Verne de nombreuses pièces de théâtre, des nouvelles, des récits auto-biographiques, des poésies, des chansons et des études scientifiques, artistiques et littéraires. Son œuvre a connu de multiples adaptations cinématographiques et télévisuelles depuis l’origine du cinéma ainsi qu’en bandes dessinées, au théâtre, en musique ou jeux vidéos.

Jules Verne est populaire dans le monde entier : selon l’Index Translationum, avec un total de 4 702 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie. Il est ainsi en 2011 l’auteur de langue française le plus traduit dans le monde. L’année 2005 a été déclarée « année Jules Verne », à l’occasion du centenaire de la mort de l’écrivain.

Homosexualité

Du temps de la persécution, […] les homosexuels, pour la plupart, ont vécu également une pratique hétérosexuelle, pour ne pas risquer l’opprobre.

Comme beaucoup des homosexuels de son époque, Jules Verne eut ainsi une femme alibi; décidant de se marier uniquement par convention socilale, il demanda à sa mère de se « mettre en campagne », de faire « l’article fils à marier » et de lui trouver « une jeune fille bien élevée, et bien riche ».

Mais à la noce d’un ami, il rencontra Honorine du Fraysne de Viane, veuve et mère de deux enfants, qu’il épousa le 10 janvier 1857 à la Mairie du 3e arrondissement. Ce n’était pas un mariage d’amour au point que dès qu’il apprit que sa femme était enceinte, il partit sans prévenir en Scandinavie et la laissa accoucher seule, et ne rentra à Paris que le lendemain de la naissance de leur fils Michel en août 1861.

Honorine ignora un temps la raison de l’infidélité de son époux et s’en plaignit plus tard dans une lettre : « Quand le ménage l’ennuie, Jules prend son bateau et le voilà parti. Le plus souvent je ne sais où il est ni avec qui… Mon mari me glisse entre les doigts. »

Lorsqu’elle finit par comprendre, Honorine, par amour ou par honte, protégea son mari en caviardant les journaux intimes de celui-ci.

Amants présumés

Parmi les amants présumés de Jules Verne, son éditeur Pierre-Jules Hetzel, qui publia en 1863 « Voyage en ballon » le premier roman (et premier succès) de Jules Verne, qui s’exclama alors : « Mes amis, je me marie, j’ai rencontré le plus riche des partis, M. Hetzel ! » Simple plaisanterie ou cette boutade cache une plus grande intimité ?

Dans une lettre de 1867, Jules Verne écrivait : « J’éprouve un vif plaisir à vous embrasser, mon cher Hetzel, voilà longtemps que nous n’avons frotté nos épidermes l’un contre l’autre, et ça me démange » et une autre de 1869 est tout aussi ambigüe : « J’avais emporté votre cravate, cher ami, c’est presque aussi drôle que si j’avais emporté votre caleçon. »

En 1878, Jules Verne déçu par le comportement de son fils mineur Michel qui trainait dans les milieux sordides et accumulait les dettes, s’attacha à un autre garçon de 16 ans, Aristide Briand, le futur homme politique, qu’il allait régulièrement chercher au lycée et ramenait chez lui pour discuter. Certains biographes pensent que les liens étroits qui se nouèrent entre l’écrivain de 50 ans et le jeune lycéen ne furent pas que de simple amitié.

Jules Verne était aussi très attaché à son neveu Gaston avec lequel il aurait eu une liaison à la même époque.

Homosexualité dans l’oeuvre de Jules Verne

On connait à Jules Verne quelques liaisons féminines et il n’existe aucun preuve qu’il ait eu des contacts homosexuels intimes. Cependant plusieurs psychanalystes avance qu’il a sublimé son homosexualité, latente dans son oeuvre, en faisant souvent le portrait d’un homme qui porte son affection à un jeune garçon beau, dévoué et fidèle.

Cette intrigue calquée sur le modèle du couple amant-aimé de l’Antiquité grecque est présente dans plusieurs romans de Jules Verne, la scène la plus typique se trouve dans « Les enfants du Capitaine Grant » où Lord Glenavan part entreprendre un périlleux voyage en compagnie du jeune Robert Grant.

Dans « Les Naufragés du Jonathan », Verne s’enflamme : « Le jeune Halg avec sa beauté resplendissante était le seul capable d’émouvoir cet homme qui ne connaissait pas d’autre amour, hors celui qu’il éprouvait pour cet enfant (…) »

(…) Dans « Un Drame en Livonie », Verne décrit encore l’affection de Wladimir pour Nicolef. L’évocation de toutes ces amours masculines n’a pas échappé aux censeurs qui ont expurgé l’édition pour la jeunesse « La Bibiothèque verte » des passages ambigus de l’oeuvre de Jules Verne.

Homosexuels célèbres (Michel Larivière) + wikipedia – résumé par roijoyeux

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10 commentaires pour Joyeux… Jules Verne

  1. Expurger l’oeuvre de Jules Verne, mais quel blasphème !

  2. Annawenn dit :

    J’en apprends chaque jour. J’ai adoré ses romans et en fait, ses orientations sexuelles m’importent peu 😉

  3. BEH dit :

    Je les ai lus tout au long de ma vie, homosexuel ou non.

  4. Thierry dit :

    c’est incroyable, on a l’impression que si un auteur est homo cela décrédibilise son œuvre et sa sincérité. N’oublions pas que la France de l’époque était encore très rigide, catho. Comme si ça le salissait, on voit que ça vient des psycho rigide. Pierre Lotti etait homo, et alors, Jules Verne, c’est évident. Son œuvre est traversé d’un amour de l’hyper masculinité. Ça change rien à son talent. J’avais rencontré son arrière arrière (?) petit fils Pierre. On en avait parlé, et je n’en dirais pas ce qu’il m’avait dit.

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