Joyeux… Michael Greer

Pour fêter le 86è anniversaire de sa naissance, revoici mon article sur le talentueux acteur américain Michael Greer.

Michael Greer, acteur prodige

Michael Greer (20 avril 1938 – 14 septembre 2002) était un acteur et artiste de cabaret américain. Il restera dans l’histoire du cinéma pour ses apparitions inoubliables dans la comédie « The Gay Deceivers » (« Le Piège à Pédales ») (1969) et le drame carcéral « Fortune and Men’s Eyes » (« Des prisons et des hommes ») (1971), et pour avoir été l’un des premiers comédiens ouvertement gay à jouer dans des films hollywoodiens majeurs.

Voici les détails les plus intéressants de sa vie.

Jeunesse de Michael Greer

Michael Greer est né James Robert Malley en 1938 à Galesburg, ville de l’Illinois, fils de Charles et Elizabeth (née Koetter) Malley. Il avait deux soeurs et deux demi-frères et a grandi à Galesburg, d’abord élevé par ses parents puis par ses tante et oncle. Ses parents ont divorcé et chacun d’eux se sont mariés trois fois, et Michael Greer a déclaré avoir eu une enfance malheureuse. Mais le petit garçon avait du talent et il commença sa carrière très jeune, en chantant dans le cinéma local pendant les entractes.

Greer quitta Galesburg en 1954. Bien que seulement âgé de 16 ans (donc trop jeune) il s’engagea dans l’U.S. Air Force et servit comme militaire pendant trois ans au Japon et en Corée. Pendant cette période dans l’armée, il fonda un groupe vocal qui chantait dans le style des Four Aces [quatuor pop américain populaire dans les années 1950].

A la fin de son engagement militaire (1957), il s’installa à Boston puis New York au début des années 1960 où il travaillait comme vendeur de meubles en journée et participait le soir à des concours de talents, où il était en compétition avec d’autres aspirants artistes, parmi lesquels Tiny Tim et Barbra Streisand.

Ensuite, Greer travailla comme serre-file chez Arthur, la fameuse boîte de nuit new-yorkaise fondée par Sybil Burton [actrice et première femme de Richard Burton], où il côtoya des célébrités comme Margot Fonteyn [danseuse étoile], Rudolf Nureyev, et Jacqueline Kennedy (femme de JFK).

Il n’aimait pas son nom de naissance et, au milieu des années 1960, il le changea légalement en « Michael Greer », choisissant « Michael » car il aimait ce prénom et « Greer » car il admirait l’actrice américaine Jane Greer.

Michael Greer, artiste de cabaret

A l’automne 1965, Greer quitta New York pour Los Angeles, où il fonda une troupe de comédiens baptisée « Jack and the Giants » avec Roy Gaynor et un Jim Bailey [chanteur et comédien et drag queen américain] alors inconnu. Alors qu’ils jouaient sur la scène de la boîte de nuit Redwood Room à Los Angeles, ils furent découverts et popularisés par Judy Garland, ce qui leur valut d’être engagé pour 16 mois (par Redwood Room), au bout desquels ils se séparèrent.

Greer, qui était ouvertement gay, continua à se produire en solo dans des clubs de San Francisco comme « The Fantasy » et « The Purple Onion ». Dans son spectacle, il chantait, jouait la comédie et imitait (costumé, coiffé et maquillé en femme) des actrices comme Bette Davis et Tallulah Bankhead. Pour ce spectacle, il créa aussi un sketch qu’il joua, avec quelques variations, tout le reste sa carrière, sketch où il était grimé en Mona Lisa et parlait au travers d’un immense cadre (de tableau) posé sur ses genoux, faisant des plaisanteries en rapport avec l’art.

Théâtre

En 1968, Sal Mineo vit le spectacle comique de Michael Greer à San Francisco et le choisit pour jouer le rôle de « Queenie », un prisonnier gay dans la pièce « Des prisons et des hommes » écrite par John Herbert, pièce que Sal Mineo mettait alors en place pour qu’elle soit représentée à Los Angeles en 1969, et qui allait être un très grand succès : Greer joua « Queenie » sur scène à Los Angeles, ainsi que dans les représentations qui s’ensuivirent à New York, totalisant plus de 400 représentations dans ce rôle. A cette occasion, il devint un ami proche de Sal Mineo (qui jouait dans la pièce en plus de la mettre en scène) et du jeune Don Johnson, qui jouait « Smitty », le personnage principal de la pièce.

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Cinéma

Michael Greer fit ses débuts au cinéma en 1969 dans la comédie à succès « The Gay Deceivers » dans le rôle de Malcolm, homosexuel flamboyant propriétaire d’un appartement qu’il loue à deux jeunes hommes hétéros qui prétendent être gay espérant ainsi éviter d’être enrôlés dans l’armée et envoyés au Vietnam (alors en guerre contre les états-Unis). Pour réduire un peu de l’homophobie du scénario original et présenter un portrait plus réaliste et moins négatif de son personnage homosexuel, Greer réécrivit beaucoup de ses lignes de dialogue et travailla à la mise en scène de son personnage avec Bruce Kessler, le réalisateur du film. Malgré cela, lors de sa sortie, le film fut attaqué par les activistes gay car jugé homophobe et propageant les stéréotypes sur les hommes gay qui y sont présentés comme efféminés, ridicules et pervers.

Pourtant, le film était en avance sur son temps car il mettait en scène un acteur ouvertement gay jouant un personnage ouvertement gay et heureux en couple depuis de longues années, alors que dans le cinéma hollywoodien de cette époque, les personnages homosexuels souffraient toujours d’angoisse, de solitude et la tragédie s’abattait sur eux à cause de leur homosexualité. La prestation de Michael Greer fut commentée positivement par les critiques, son nom apparut en gros sur les affiches et sa photo figurait sur les publicités pour le film.

L’année suivante, Greer joua un musicien rock underground dans le film « The Magic Garden of Stanley Sweetheart » (1970) mettant en vedette Don Johnson dans son premier rôle au cinéma, produit par le grand studio hollywoodien MGM et réalisé par Leonard Horn [grand metteur en scène de télévision]. Malgré une Bande Originale signée Michel Legrand et que Michael Greer co-écrivit et chanta une des chansons du film (chanson intitulée « Water »), le film fut un flop (qui faillit étouffer dans l’oeuf la carrière du jeune Don Johnson)

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En 1971, Michael Greer reprit le rôle de « Queenie », rôle qu’il avait joué sur scène avec succès en 1969-1970, dans la version cinéma de la pièce carcérale « Des prisons et des hommes » produite par la MGM et dirigée par [le cinéaste canadien] Harvey Hart. Cette fois encore, Michael Greer réécrivit beaucoup de ses lignes de dialogue pour qu’elles correspondent mieux à sa vision du personnage. Il composa de plus la chanson « It’s Free » qu’il chanta dans le film habillé et maquillé en femme (…) Sa prestation fut bien accueillie par les critiques et elle est considérée comme une puissante déclaration d’affirmation de soi en tant qu’homosexuel.

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A ce point de sa carrière, Greer espérait jouer au cinéma des personnages divers. Il écrivit un scénario sur l’assassin de masse Richard Speck (qui avait tué 8 étudiantes infirmières dans la nuit du 13 au 14 juillet 1966) qu’il espérait jouer. Malheureusement sa capacité à obtenir des rôles au cinéma fut limitée par l’homophobie et car il était catalogué (bon pour les rôles homosexuels).

Bien que les média à la fin des années 1960 et au début des années 1970 évitaient d’affirmer directement que Greer était homosexuel (et sous-entendaient fréquemment qu’il était intéressé par les femmes), il refusa de se marier avec une femme ou de faire semblant d’une autre manière d’être hétéro pour le bien de sa carrière, malgré les conseils de son impresario (…) Son dernier rôle majeur au cinéma fut « Thom », le « sombre étranger » (hétérosexuel) dans un film d’horreur de 1973 intitulé « Messiah of Evil », parfois connu sous le titre « Dead People », vite devenu un film culte, et qui inspirera plus tard le cinéma néo-zombie.

Ensuite, il ne joua pour le grand écran que d’occasionnels petits rôles, dans des films comme « Summer School Teachers » (1974), où il joue une célébrité hétéro fétichiste du pied et « The Rose » (1979) où il joue encore un artiste drag queen.

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Retour au cabaret

A cause de ses difficultés pour obtenir des rôles au cinéma après le début des années 1970, Michael Greer consacra la plus grande partie de sa carrière à son spectacle de cabaret, faisant des tournées nationales avec ce spectacle qu’il jouait dans des boîtes de nuit. Il fut un artiste de cabaret populaire sur le circuit des boites de nuit gay pendant trois décennies où il monta sur scène avec son spectacle d’innombrables fois (…) L’imitation qu’il faisait de Bette Davis était si parfaite (et si fameuse) que lorsque la légende hollywoodienne devint indisponible, il fut appelé pour doubler une partie de son dialogue dans la mini série TV « The Dark Secret of Harvest Home » (1978), ainsi que dans « Wicked Stepmother » (« Ma belle-mère est une sorcière ») (1989), dernière apparition de Bette Davis sur grand écran (…)

traduit et résumé par roijoyeux – article entier à lire sur wikipedia

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