Joyeux… Shakespeare

Pour fêter son son 460è anniversaire de naissance, revoici mon article sur William Shakespeare (26 avril 1564 – 23 avril 1616) considéré comme l’un des plus grands poètes, dramaturges et écrivains de langue anglaise de tous les temps.

William Shakespeare, géant de la littérature anglaise

Oh Bill ! Maître en langue anglaise et plus grand dramaturge de toute l’histoire, William Shakespeare était un homme qui aimait les hommes… Et nous ne disons pas cela juste car des hommes jouaient les rôle des femmes dans toutes ses pièces de théâtre…

Il est fort probable que Shakespeare était bisexuel, bien que les historiens soient divisés à ce sujet; il avait une épouse dont il eut trois enfants et était fervent chrétien, mais ses écrits jettent une lumière ambigüe sur son sexualité : dans chacune de toutes ses pièces de théâtre, on trouve au moins un personnage gay, les exemples les plus célèbres sont Horatio le meilleur ami de « Hamlet » et Mercutio dans « Roméo et Juliette ».

Mais c’est la collection de sonnets de Shakespeare surtout, qui reste la principale raison suggérant la bisexualité du poète. Ces poèmes furent publiés pour la première fois en 1609, peut-être sans son assentiment. 126 d’entre eux sont des poèmes d’amour à l’intention d’un jeune homme (connu comme le « fair lord » — le prince éclatant), et seulement 26 d’entre eux sont dédiés à une femme mariée (connue comme « the dark lady » — la dame sombre).

La tonalité amoureuse de ceux adressés au jeune homme, qui se concentre sur sa beauté, a été interprétée comme preuve que Shakespeare était gay. Ce contenu homosexuel semble avoir dérangé au moins un éditeur du XVIIe siècle, John Benson . En 1640, celui-ci publia une autre édition en transposant tous les pronoms du masculin au féminin, pour faire croire aux lecteurs que tous les poèmes étaient adressés à la « dark lady ». Cette édition fut produite en masse et devint bientôt le texte de référence. Il fallut attendre 1780 pour qu’Edmund Malone ne republiât les sonnets dans leur forme originale.

Dans cette forme, de nombreux passages des sonnets permettent une interprétation d’un émetteur homo ou bisexuel. Dans le sonnet 13, le poète s’adresse au jeune homme en lui disant « mon cher amour » et annonce, dans le sonnet 15, qu’il mène « une guerre contre le Temps par amour pour toi ». Dans le sonnet 18, il s’enquiert : « Dois-je te comparer à nos journées d’été ? Tu dépasses leur charme et ta chaleur est douce », suivi du Sonnet 20 où il s’adresse à lui en tant que « maître – maîtresse »

La controverse commença véritablement en 1780 avec George Steevens, qui s’attarda sur le sonnet 20 pour remarquer : « Il est impossible de lire ce panégyrique dégoulinant de flatteries, adressé à un jeune homme, sans un mélange de dégoût et d’indignation. »

D’autres critiques anglais, effrayés à l’idée que leur héros national soit un vulgaire sodomite, soutinrent le commentaire de Samuel Taylor Coleridge qui, autour de 1800, proclamait que l’amour de Shakespeare était « pur » et que ses sonnets ne pouvaient faire « en aucun cas allusion au plus méprisable des vices ». Les critiques du continent s’engouffrèrent dans la polémique. En 1834, un commentateur français remarqua : « Il plutôt qu’elle ?… Est-ce possible ? Est-ce que les sonnets pourraient être adressés à un homme ? Shakespeare ! Toi, le grand Shakespeare ? »

Les opposants à la bisexualité de Shakespeare expliquent généralement que ces passages ne témoignent que d’une intense amitié virile, plutôt qu’un amour motivé par le stupre (…) Malgré tout, cet argument ne convainc pas tous les spécialistes. C. S. Lewis estime que les sonnets sont trop « amoureusement connotés pour définir une amitié virile ordinaire ».

Shakespeare parle souvent d’un amour qui le retient éveillé, tenaillé par une jalouse angoisse. De plus, le poète s’attarde avec insistance sur la beauté physique du jeune homme (…) Dans le sonnet 20, il permet à l’adolescent de coucher avec des femmes, mais de n’aimer que lui : « Mon bijou sera ton amour [pour moi], et tes bijoux seront leur butin ». Beaucoup interprètent ces lignes comme une profession de chasteté homosexuelle du grand poète, tout en confessant son excitation pour le garçon, qui était possiblement Henry Wriothesley, Comte de Southampton.

wikipedia + The Richest Personnages historiques dont vous ignoriez l’homosexualité

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2 commentaires pour Joyeux… Shakespeare

  1. Dans le domaine de la fiction, on peut évoquer l’album de bande dessinée de la série Blake et Mortimer titré « Le testament de William Shakespeare »…

    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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